Marine Bachelot Nguyen, Audrey Chapon, Marc-Antoine Cyr, Charlotte Lagrange et Romain Nicolas

Binôme 3

Avec binôme, le chercheur devient l’objet d’étude d’un auteur de théâtre qui écrit une pièce librement inspirée de leur rencontre. Le résultat est sensible, souvent drôle et nous offre un regard inhabituel sur la science et ceux qui la font. La compagnie les sens des mots développe cette collection de spectacles depuis 2010, il existe aujourd’hui 47 binômes. Incluse dans le volume la pièce, La fabrique de reconstruction de Audrey Chapon, d’après sa rencontre avec Patrick Gaudicheau, technicien en chef sur la centrifugeuse géotechnique (Université Gustave Eiffel) Esther, danseuse est victime d’un grave accident pendant l’exécution d’un solo de danse en public. Ses deux frères Max, l’ingénieur, et Léo, l’écrivain, se précipitent à l’hôpital où ils apprennent le pire pour leur sœur, elle ne pourra plus danser. Esther dégringole, colère et chagrin explosent, elle n’est plus rien. Pour continuer d’y croire et résister à la tentation du néant, pour éviter l’inéluctable, ses frères déploient leur génie, leur imagination et tout un arsenal de possibles pour reconstruire ce qui n’est plus et qui semble à première vue irréparable.

Édition :  Les Solitaires Intempestifs, mars 2022

Benjamin Oppert

Je rêvais d’un autre monde

Au bord d’une falaise, un bunker abrite deux autistes, Doubist et Zénitha, qui veulent changer le monde. Ensemble, ils cherchent à établir l’ordre nouveau d’une société qui s’écroule, un  système où le caractère atypique des autistes  deviendrait une force. Alors qu’ils débattent des mesures à prendre pour la population, un  troisième et mystérieux personnage, Pop, leur prend le pouvoir  des mains. Serait-ce la fin de l’ancien monde ou le début d’un nouveau ? Que restera-t-il de l’amour ?

Préface de Jean Talabot « Écriture à la Ionesco qui fait terriblement écho au film « Don’t look up ! » (Baudouin Eschapasse – Le Point)

« Une farce sociale qui a de la verve, de la drôlerie, une force de frappe ! » (Gilles Costaz) 

Édition :  l’Avant-Scène Théâtre, avril 2022

Louise Caron

Démolition 

Une décision d’expropriation fait basculer la vie du vieil Antoine et celle de sa famille, trois enfants que la vie a éloignés. Les retrouvailles dans la ferme familiale se révèlent éruptives. Il y a les mots, mais pire, il y a les silences et la mémoire à vif ou défaillante. La fratrie va s’affronter face aux décisions à prendre, entre empathie, culpabilité, remords, cynisme et souvenirs douloureux. Les pierres d’une maison cèlent-elles les blessures d’une famille ? Quel avenir pour le père, mal aimant mal aimé, déboussolé, qui est au coeur de cette destruction ? La démolition ne concerne pas seulement la ferme mais la famille tout entière. 

Édition : L’Harmattan, avril 2022

Clyde Chabot

Fille de militaire suivi de Chicago-reconstitution

Fille de militaire : Clyde Chabot interroge avec sensibilité et humour la filiation. Ainsi elle sonde les conséquences supposées du métier de son père sur sa personnalité et au-delà, le monde de l’armée, sa dimension sociale, familiale et intime. 

CHICAGO-reconstitution est le récit par Clyde Chabot de la naissance prématurée de sa fille à Chicago aux États-Unis en 2002, dans la ville même où ses ancêtres siciliens avaient immigré. Mère et fille reviennent sur ce destin hors du commun.

Édition : Les Cygnes, avril 2022

Veronika Boutinova

Sara Javo

Snipée. Qui l’a snipée ? C’est ce que cherche à savoir Sara Jevo, incarnation fantomatique de la guerre des Balkans, assassinée d’une balle dans la tête pendant le Siège de la capitale de Bosnie. Une nuit, elle demande l’aide de Mata, metteure en scène venue à Sarajevo créer au plateau Jelena, juste une fois !, un texte relatant l’attentat commis par Gavrilo Princip contre François-Ferdinand d’Autriche le 28 juin 1914. Évoquer Sarajevo et les nationalismes des années 1900 et 1990 n’a pas à voir qu’avec la Bosnie, n’a pas à voir qu’avec le passé : rien n’est réglé à Sarajevo, rien n’est réglé dans les Balkans et rien n’est réglé en Europe aujourd’hui.

Édition : Par Ailleurs, avril 2022

David Ruellan

La Chevauchée des apparences

Intrigantes et trompeuses, félonnes ou flatteuses, voile à déchirer, cloison insidieuse ou écran de fumée, les apparences ne cessent d’exaspérer nos aspirations à l’authenticité. Il leur suffit pourtant d’entrer en scène pour s’attirer notre indulgence. Plus question de « sauver les apparences », car ce sont elles qui mènent la danse. La scène est leur domaine, l’endroit précis où la boîte de Pandore devient malle au trésor. Être et paraître y scellent un pacte de non- agression et le roi, le fou, le vrai, le faux n’y sont plus qu’une affaire de convention. Alors, en piste, en selle, laissons-nous emporter dans leur cavalcade joyeuse et échevelée…

Édition : L’Harmattan, avril 2022

Pauline Guillerm

Lady B. Marguerite

Dans la famille de Marguerite, quand il s’agit de sucreries, tout le monde est obsédé. Marguerite, le grand frère et le grand-père adorent ça. La mère – et un peu moins le père – s’inquiètent des conséquences sur la santé du grand-père et le ventre rebondi de Marguerite. Dans ce combat quotidien, il y a peu de place pour l’amour. Alors Marguerite s’enferme à double tour dans son placard, y confectionne des potions sucrées pour changer le monde, et c’est toute la maisonnée qui tente de l’en sortir. Par tous les moyens… Cette pièce est une féérie sucrée en un prologue, cinq gâteaux, vingt-six parts, un enchantement et un épilogue (pour la route).

Édition : Lansman, mars 2022

Thérèse André-Abdelaziz

Le Ventre de l’oiseau (roman)

Un pays dévasté jamais nommé. Hauts-Plateaux, Terres noires, Terres rouges. Qui sont Baya, David, Yann, Lukas, Marek, Elias/Étienne et Louisa ? Que cherchent-ils ? Sept trajectoires de vie qui se croisent à des moment précis, soudées par les mêmes liens : guerre relative à la colonisation et querelles intestines. Le récit, qui s’apparente au roman choral, est structuré en deux parties, Hier et De nos jours. David, le soldat-poète réfractaire qui se dit « passeur de mémoire » en est le fil rouge.

Édition : La Part Commune, avril 2022